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Résumé

Bien que la rupture amoureuse soit une expérience commune chez les adultes, elle peut être douloureuse et traumatique (Chung et al., 2003; Fisher, 2004). Chez les hommes en particulier, les impacts de la rupture tendent à perdurer plus longtemps et à être associés à des plus hauts taux de dépression, de consommation, d’utilisation de violence (Hartman et al., 2021) et de suicide (Stack et Scourfield, 2013). La rupture amoureuse peut constituer un élément déclencheur à la recherche d’aide. Au sein des organismes membres de l’association à cœur d’homme, qui viennent en aide aux hommes en détresse ou qui ont une problématique de violence, ce sont un peu plus de 10% des hommes en suivi qui rapportent être en situation de rupture amoureuse. La présente étude, qui s’inscrit dans la recherche menée en partenariat par le CRIPCAS et l’association à cœur d’homme, a permis de recruter un total de 754 hommes en situation de rupture qui ont répondu à une série de questionnaires autorapportés à leur arrivée dans les services d’aide. L’objectif de l’étude est d’abord d’examiner la présence de différences quant aux indicateurs de fonctionnement psycho-relationnel entre les hommes en situation de rupture et les autres hommes qui consultent une ressource. Dans un deuxième temps, l’étude vise à identifier, à l’aide d’une analyse d’équations structurelles, quels sont les indicateurs de fonctionnement psycho-relationnel qui sont liés à la détresse psychologique rapportée par les hommes en situation de rupture. Les résultats mettent en évidence que les hommes en situation de rupture rapportent significativement plus de symptômes dépressifs et anxieux, d’idéations suicidaires, d’anxiété d’abandon, de stress d’écart à la masculinité et de difficultés identitaires que les autres hommes. Les résultats révèlent également que le fait de ne pas avoir été impliqué dans la décision de la rupture, le vécu de traumas interpersonnels en enfance, l’anxiété d’abandon, les difficultés de régulation émotionnelle et les difficultés identitaires seraient associés à un niveau de détresse psychologique plus élevé chez ces individus. Sur le plan clinique, les résultats de cette étude offrent des cibles de prévention et d’intervention pour aider les hommes qui traversent une rupture, ce qui pourrait contribuer à diminuer le risque de violence post-séparation.

Objectifs

  • Mieux comprendre la détresse psychologique en contexte de rupture vécue par les hommes qui recherchent de l’aide dans un organisme spécialisé en violence conjugale;
  • Examiner la présence de différences quant aux indicateurs de fonctionnement psycho-relationnel entre les hommes en situation de rupture et les autres hommes qui consultent une ressource;
  • Identifier, à l’aide d’une analyse d’équations structurelles, quels sont les indicateurs de fonctionnement psycho-relationnel qui sont liés à la détresse psychologique rapportée par les hommes en situation de rupture.

Conférencière

Caroline Dugal, Ph.D.

Caroline Dugal, Ph.D.

Psychologue
Professeure, Département de psychologie, Université du Québec à Trois-Rivières

Caroline Dugal Ph.D. est professeure au département de psychologie de l’UQTR et psychologue clinicienne se spécialisant en difficultés conjugales et sexuelles. Ses projets de recherche visent l’étude des traumas interpersonnels en enfance, de l’attachement amoureux, ainsi que des déterminants individuels et relationnels des conflits, de la violence et des difficultés sexuelles au sein du couple.

Co-autrices

Katherine Péloquin, Ph.D.

Psychologue, professeure au Département de psychologie, Université de Montréal

 

Marie-Ève Daspe, Ph.D.

Psychologue, professeure au Département de psychologie, Université de Montréal

 

Claudia Savard, Ph.D.

Psychologue, professeure au Département des fondements et pratiques en éducation, Université Laval

 

Marie-France Lafontaine, Ph.D.

Psychologue, professeure à l’École de psychologie, Université d’Ottawa

 

Natacha Godbout, Ph.D.

Psychologue, professeure au Département de sexologie, Université du Québec à Montréal

 

Audrey Brassard, Ph.D.

Professeure titulaire, Département de psychologie, Université de Sherbrooke