Résumé/Abstract
Des défis supplémentaires se présentent pour les personnes atteintes d’une maladie mentale grave qui entrent en contact avec le système de justice pénale comparativement à ceux que présentent les délinquants qui n’ont pas de troubles mentaux graves. L’un des défis réside dans le fait que la responsabilité de leurs soins et de leur gestion est souvent partagée entre deux systèmes distincts (justice pénale et santé mentale). De plus, ces deux systèmes peuvent avoir des objectifs et des moyens divergents pour atteindre leurs objectifs. Durant cet exposé, nous verrons que les deux systèmes peuvent travailler ensemble en intégrant ce qui est connu pour être efficace dans le système de justice pénale à ce qui est actuellement offert dans le système de santé mentale. Nous verrons en particulier que, dans le domaine des services correctionnels, le modèle largement accepté Risque-Besoins-Réceptivité (RNR) peut améliorer considérablement l’efficacité de l’évaluation et de la réadaptation parmi les populations de psychiatrie légale. De plus, il est démontré que les principes du RNR peuvent s’appliquer durant les interactions en face à face entre le personnel et les clients dans l’intérêt de toutes les parties concernées.
The Seriously Mentally Ill who come into contact with the criminal justice system pose challenges beyond those presented by offenders without a significant mental disorder. One challenge is that the responsibility for their care and management are often shared by two separate systems (criminal justice and mental health). Moreover, these two systems may have divergent goals and the means to the goals. The presentation argues that the two can work together by integrating what is known to be effective in the criminal justice system with what is presently being delivered in the mental health system. In particular, it is argued that in the field of corrections the widely accepted Risk-Need-Responsivity (RNR) model can significantly enhance assessment and rehabilitation effectiveness among forensic populations. Moreover, the case is made that application of the RNR principles can be applied in face-to-face interactions between staff and clients for the benefit of all involved.
Objectifs/Objectives
- Comprendre l’historique de « ce qui fonctionne » en matière de réadaptation des délinquants;
- Apprécier la pertinence du modèle Risque-Besoins-Réceptivité (RNR) auprès de la clientèle de psychiatrie légale;
- Développer une connaissance des résultats de la recherche et des savoirs sur la manière dont le modèle RNR peut être appliqué au traitement direct des personnes souffrant de problèmes de santé mentale.
- Understand the history of “what works” in offender rehabilitation;
- Appreciate the relevance of the Risk-Need-Responsivity (RNR) model with forensic clientele;
- Provide the research and knowledge of how the RNR model can be applied in direct treatment of those with mental health challenges.
Conférencier/Speaker
Jim Bonta a obtenu son doctorat en psychologie clinique à l’Université d’Ottawa en 1979. Après l’obtention de son diplôme, le Dr Bonta est devenu psychologue en chef au Centre de détention d’Ottawa-Carleton, un établissement à sécurité maximale pour adultes et jeunes contrevenants. Au cours de ses 14 années au centre de détention, il a créé le premier département de psychologie opérationnel à temps plein en milieu carcéral au Canada.
En 1990, le Dr Bonta s’est joint à Sécurité publique Canada où il a été directeur du service de recherche correctionnelle jusqu’à sa retraite en 2015. Tout au long de sa carrière, le Dr Bonta a occupé divers postes universitaires et professionnels, et il a été membre des comités consultatifs de rédaction de la Revue canadienne de criminologie et de justice pénale et de la revue Criminal Justice and Behavior. Il est membre de la Société canadienne de psychologie, récipiendaire en 2009 du Prix de contribution à la carrière de la Section de justice pénale, de la Médaille du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II en 2012, du Prix Maud Booth pour les services correctionnels en 2015 et, également en 2015, du prix correctionnel communautaire de l’International Corrections and Prisons Association.
Le Dr Bonta a publié de nombreux articles dans les domaines de l’évaluation du risque et de la réadaptation. Ses dernières publications incluent un livre co-écrit avec feu D. A. Andrews intitulé The Psychology of Criminal Conduct, qui en est maintenant à sa septième édition (et traduit en français, japonais et taïwanais). Il est également co-auteur d’instruments de classification des niveaux de risque et des besoins qui ont été traduits en sept langues et sont utilisés par les systèmes correctionnels du monde entier.
Jim Bonta received his Ph.D. in Clinical Psychology from the University of Ottawa in 1979. Upon graduating, Dr. Bonta was the Chief Psychologist at the Ottawa-Carleton Detention Centre, a maximum-security facility for adults and young offenders. During his 14 years at the Detention Centre, he established the first full-time psychology department in a jail setting in Canada.
In 1990 Dr. Bonta joined Public Safety Canada where he was Director of Corrections Research until his retirement in 2015. Throughout his career, Dr. Bonta has held various academic appointments, professional posts, and he was a member of the Editorial Advisory Boards for the Canadian Journal of Criminology and Criminal Justice and Criminal Justice and Behavior. He is a Fellow of the Canadian Psychological Association, a recipient of the Criminal Justice Section’s Career Contribution Award for 2009, the Queen Elizabeth II Diamond Jubilee Medal, 2012, the Maud Booth Correctional Services Award (2015) and the 2015 Community Corrections Award, International Corrections and Prisons Association.
Dr. Bonta has published extensively in the areas of risk assessment and rehabilitation. His latest publications include a book co-authored with the late D. A. Andrews entitled The Psychology of Criminal Conduct now in its seventh edition (with translations in French, Japanese, and Taiwanese). He is also a co-author of the Level of Service risk-need classification instruments which have been translated into seven languages and are used by correctional systems throughout the world.