Webinaire international
1er décembre 2022
8 h 00 à 14 h 15 – Heure du Québec
14 h 00 à 20 h 15 – Heure de l’Europe (UTC+2)
Format virtuel
Pour faire suite à l’annulation du CIFAS 2021/2022, le congrès aura lieu sous forme de webinaire international le 1er décembre 2022.
Programme
Heure du Québec | Heure de l’Europe (UTC+2)
7 h 45 – 8 h 00 | 13 h 45 – 14 h 00 : Accueil des participant·e·s
8 h 00 – 8 h 15 | 14 h 00 – 14 h 15 : Mot d’accueil
8 h 15 – 9 h 30 | 14 h 15 – 15 h 30 : Présentation #1
La cyberdélinquance sexuelle : une mise à jour des connaissances
Sarah Paquette, Ph.D., chercheure spécialiste en délinquance sexuelle, Sûreté du Québec et professeure associée, École de travail social et criminologie, Université Laval
9 h 30 – 9 h 45 | 15 h 30 – 15 h 45 : Pause
9 h 45 – 11 h 00 | 15 h 45 – 17 h : Présentation #2
Usage de pornographie et violence sexuelle : un examen de la portée
Simon Corneau, Ph. D., Professeur permanent, département de sexologie, UQAM
Mathieu Goyette, Ph. D., Psychologue, professeur, département de sexologie, UQAM
Elsa Villeneuve, M. A. (cand.), UQAM
11 h 00 – 11 h 15 | 17 h 00 – 17 h 15 : Pause
11 h 15 – 12 h 30 | 17 h 15 – 18 h 30 : Présentation #3
Prévention du premier passage à l’acte auprès des personnes souffrant de fantasmes socialement inacceptables (déviants) : l’exemple des dispositifs Ça suffit et STOP
Yves Paradis, M. A., Sexologue et psychothérapeute, Centre d’intervention en délinquance sexuelle (CIDS)
Ingrid Bertsch, psychologue clinicienne, docteure en psychologie, CRIAVS CVL, UC3P, Centre Hospitalier Régional et Universitaire de Tours
12 h 30 – 12 h 45 | 18 h 30 – 18 h 45 : Pause
12 h 45 – 14 h 00 | 18 h 45 – 20 h 00 : Présentation #4
L’évaluation des facteurs de protection chez les auteurs d’infractions à caractère sexuel : enjeux théoriques et pratiques
Jean-Pierre Guay, professeur titulaire, UdeM
14 h 00 – 14 h 15 | 20 h 00 – 20 h 15 : Mot de la fin et annonce du CIFAS 2024
Présentations et biographie des conférencier·ère·s
Présentation # 1
La cyberdélinquance sexuelle : une mise à jour des connaissances
Sarah Paquette, Ph.D., chercheure spécialiste en délinquance sexuelle, Sûreté du Québec et professeure associée, École de travail social et criminologie, Université Laval
Cette présentation est l’occasion de dresser un état de la situation sur le phénomène de l’exploitation sexuelle des enfants et adolescents sur Internet. Il s’agit d’une mise à jour sur les connaissances actuelles à propos des hommes qui consomment du matériel d’abus sexuel d’enfants et de ceux qui utilisent Internet et les réseaux sociaux pour solliciter des adolescents à des fins sexuelles. Un bref survol de l’ampleur du phénomène introduira cette conférence, suivi d’un portrait comparatif des cyberdélinquants sexuels aux auteurs d’agression sexuelles hors ligne. Des données issues d’études récentes seront également présentées afin d’approfondir les notions d’expertise criminelle chez les cyberdélinquants sexuels ainsi que leurs processus délictueux. La question du risque de récidive, des outils et cibles d’intervention concluront enfin cette présentation.
Sarah Paquette, Ph.D., est chercheure spécialiste en délinquance sexuelle au sein du Service de la coordination des enquêtes sur les crimes majeurs de la Sûreté du Québec. Elle est également professeure affiliée à l’École de travail social et criminologie de l’Université Laval, chercheure régulière à l’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel ainsi qu’au Centre international de criminologie comparée. Ses recherches portent sur la cyberdélinquance sexuelle commise envers les enfants et adolescents, avec un focus sur la sexualité atypique, les cognitions et les émotions des consommateurs de matériel d’abus sexuels d’enfants et des auteurs de leurre. Ses recherches visent au développement d’outils d’évaluation et d’intervention, tant dans un contexte clinique et que policier.
Présentation # 2
Usage de pornographie et violence sexuelle : un examen de la portée
Simon Corneau, Ph. D., Professeur permanent, département de sexologie, UQAM
Mathieu Goyette, Ph. D., Psychologue, professeur, département de sexologie, UQAM
Elsa Villeneuve, M. A. (cand.), UQAM
Le thème de la violence occupe une place centrale dans les discours théoriques, médiatiques, politiques et universitaires concernant l’usage de pornographie. Entre outil fantasmatique anodin et élément qui facilite le passage à l’acte délictueux, entre liberté d’expression et outil d’oppression, le thème engendre de nombreux débats et arguments polarisés. Mais qu’en est-il d’un point de vue empirique? Que suggèrent les données de recherches récentes quant au lien entre l’usage de pornographie et la violence à caractère sexuel? Pour qui l’usage de pornographie pourrait-il représenter un facteur de risque d’exprimer des comportements sexuels transgressifs? Quel(s) type(s) de pornographie pourrait être considéré comme « problématique »? Le but de cette présentation est donc de présenter les résultats d’un examen de la portée (scoping review) effectué sur le thème de l’usage de pornographie et la violence sexuelle. L’examen de la portée fera état des recherches empiriques et recensions d’écrits menées au cours des quinze dernières années, période marquée par l’usage accru de pornographie en ligne. Cette présentation, ancrée à même l’argument du climat social ambiant actuel dit de « sexualisation de la culture » et dans les arguments théoriques issus des grandes postures paradigmatiques qui étudient la question des impacts d’usage de pornographie (féminisme pro-pornographie, féminisme radical anti-pornographie, porn studies), sera l’occasion de dégager des pistes de réflexions critiques sur ce thème qui possède une valence émotionnelle chargée, et de proposer des pistes d’interventions et de recherches ultérieures.
Simon Corneau détient une formation en criminologie et est professeur permanent au département de sexologie de l’Université du Québec à Montréal. Il travaille sur la question d’usage de pornographie depuis plus de 20 ans. Il détient un doctorat en Santé de populations de l’Université d’Ottawa et a fait un stage postdoctoral de 2 ans à l’université de Toronto qui portait sur le sujet de la santé mentale et la diversité ethnoculturelle. Il enseigne depuis 2020 un cours entièrement dédié au thème de la pornographie, dans une perspective interdisciplinaire.
Présentation # 3
Prévention du premier passage à l’acte auprès des personnes souffrant de fantasmes socialement inacceptables (déviants) : l’exemple des dispositifs Ça suffit et STOP
Yves Paradis, M.A., Sexologue et psychothérapeute, Centre d’intervention en délinquance sexuelle (CIDS)
Ingrid Bertsch, psychologue clinicienne, docteure en psychologie, CRIAVS CVL, UC3P, Centre Hospitalier Régional et Universitaire de Tours
Les fantasmes sexuels socialement inacceptables (déviants), en l’occurrence envers les personnes mineures, concernent une part non négligeable de la population d’hommes ou de femmes (Dombert et al., 2016). Source d’une grande souffrance et facteur d’un risque de passage à l’acte, ces fantasmes peuvent conduire certaines personnes à la criminalité. C’est pourquoi la prévention de ces difficultés, juste en amont des agressions, est primordiale. À l’image de dispositifs comme le Dunkelfed project en Allemagne (Beier et al., 2015) ou encore Stop it Now! en Angleterre (Van Horn et al., 2015), le Québec et la France effectuent actuellement de la prévention des agressions sexuelles (notamment sur les personnes mineures) par le développement et la mise à disposition pour tous les citoyens d’un site internet (casuffit.info), d’un clavardage en direct (casufit.info), de lignes d’écoute (STOP) ainsi que des interventions thérapeutiques en personne (CIDS/cidslaval.com) à destination des personnes présentant des fantasmes sexuels socialement inacceptables (déviants). Au Québec, le dispositif Ça suffit instauré par le Centre d’intervention en délinquance sexuelle (CIDS) et, en France, le Service Téléphonique d’Orientation et de Prévention (STOP) développé par la FFCRIAVS, ont donc deux objectifs majeurs : aider ces personnes à outrepasser leurs obstacles pour venir chercher de l’aide (Piché, Lussier et Schweighofer, 2016; Levenson et al., 2017; Jahnke, 2018; Levenson et Grady, 2019) et réduire la possibilité de survenue d’agressions sexuelles.
Yves Paradis détient une maîtrise en sexologie clinique depuis 1994. Sexologue et psychothérapeute de formation, il travaille dans le domaine de la délinquance sexuelle depuis 1990. Il a cofondé le Centre d’intervention en délinquance sexuelle de Laval (CIDS) en 1997. Puisqu’il est un superviseur clinique reconnu, il a l’occasion de superviser des professionnel·le·s et des étudiant·e·s à la maîtrise en sexologie de l’UQAM ainsi que des étudiant·e·s de l’École de criminologie de l’Université de Montréal. Ces dernières années, il s’intéresse à l’intervention auprès d’individus présentant des intérêts (fantasmes) sexuels à l’endroit des personnes mineures qui n’ont pas agi dans la réalité.
Ingrid Bertsch est psychologue clinicienne au sein du Centre de Ressources pour les Intervenants auprès des Auteurs de Violences Sexuelles (CRIAVS) de la région Centre Val-de-Loire en France. Après avoir exercée pendant 12 ans en milieu carcéral, elle exerce actuellement la psychothérapie auprès de populations de délinquants et de criminels sortants de prison et/ou contraints à des soins ordonnés par la Justice au sein de l’Unité de Consultations Psychiatriques PostPénales (UC3P) à Tours en France. Elle est également, depuis 2021, docteure en psychologie et spécialisée dans la prévention de la récidive des agresseurs sexuels.
Présentation # 4
L’évaluation des facteurs de protection chez les auteurs d’infractions à caractère sexuel : enjeux théoriques et pratiques
Jean-Pierre Guay, professeur titulaire, Université de Montréal
Depuis plus de 20 ans maintenant, l’évaluation du risque en délinquance sexuelle a subi un nombre important de transformations. Désormais, l’évaluation structurée à l’aide d’outils actuariels et basée sur un guide de jugement clinique structuré est une pratique courante dans les grandes organisations de prise en charge pénale. Or, depuis quelques années, on observe une augmentation de l’intérêt porté à l’évaluation des facteurs de protection. Bien qu’elle soit fort utile pour compléter l’évaluation du risque, l’évaluation des facteurs de protection comporte son lot d’écueils. Bien que les résultats de recherche portant sur l’évaluation des facteurs de protection s’accumulent progressivement, plusieurs questions demeurent. Parmi elles, on retrouve la conceptualisation des facteurs de protection, leur effet sur le risque de récidive et l’interface risque-protection. La présente conférence présentera les différents enjeux et des pistes de réflexion visant à faciliter l’intégration progressive des facteurs de protection dans l’évaluation des auteurs d’infractions à caractère sexuel.
Jean-Pierre Guay est professeur titulaire à l’École de criminologie de l’Université de Montréal, directeur scientifique du Centre de formation Forensia de l’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel de Montréal et chercheur au Centre International de Criminologie Comparée. Il enseigne les questions d’évaluation du risque, la recherche évaluative et la statistique à l’École de criminologie de l’Université de Montréal. Ses travaux de recherche portent sur l’évaluation du risque et des facteurs de protection et il mène actuellement des travaux sur l’utilisation de l’intelligence artificielle visant la formation des professionnels.
Comité organisateur
- Stéphanie Leduc, directrice générale, Regroupement des intervenants en matière d’agression sexuelle (RIMAS)
- Jeanne Vachon, adjointe à la directrice de la recherche et de l’enseignement universitaire, Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel (INPLPP)
- Anne Crocker, directrice, Recherche et enseignement universitaire, INPLPP
- Jean Proulx, professeur titulaire, École de criminologie, Université de Montréal (UdeM)
- Franca Cortoni, professeure titulaire, École de criminologie, UdeM
- Jean-Pierre Guay, président du comité scientifique de Forensia et professeur titulaire, École de criminologie, UdeM