Résumé
Les Services correctionnels du Québec doivent constamment adapter leur approche ainsi que leurs interventions en fonction des particularités de la clientèle, aux risques et aux besoins. Ceci prévaut également en contexte de violence entre partenaires intimes (VPI), où des interventions plus adaptées contribuent à une prise en charge efficace et efficiente des auteurs et présumés auteurs de VPI, à assurer la sécurité de tous, mais également aux services correctionnels de s’acquitter de sa mission en lien avec la réinsertion sociale.
Au cours des dernières années, les initiatives se sont multipliées afin d’optimiser la prise en charge des auteurs et présumés auteurs de VPI. Dans l’optique de mieux protéger les victimes, d’outiller davantage les intervenants et d’évaluer adéquatement les risques et les besoins des auteurs et présumés auteurs de violence, une série d’actions a été mise en place. Ces dernières s’inscrivent dans divers plans d’action gouvernementaux. Au printemps 2022, les projets et actions s’articulant autour de la VPI ont fait l’objet d’un regroupement sous la forme d’un seul programme, permettant ainsi d’assurer une approche globale, cohérente et concertée. Le Programme correctionnel intégré – Violence entre partenaires intimes (PCI-VPI) contribue ainsi à une prise en charge dynamique, proactive et optimale des auteurs et présumés auteurs de VPI. Celui-ci intègre, entre autres, les projets suivants :
- Les bracelets antirapprochement;
- Le suivi dans la communauté des auteurs de violence conjugale;
- Le service d’évaluation des personnes accusées en matière de violence conjugale;
- Les évaluations correctionnelles auprès des personnes condamnées en matière de violence conjugale;
- La collaboration à des projets externes en matière de VPI;
- Le financement de programmes spécialisés en VPI;
- La recherche et les mesures d’évaluation des sous-projets.
Conférencières
Madame Drolet est titulaire d’un baccalauréat en criminologie de l’Université de Montréal, elle a débuté sa carrière comme agente de probation en communauté au sein du sous ministériat des services correctionnels (SMSC) il y a bientôt 10 ans. Depuis, elle s’est notamment impliquée en soutien aux activités professionnelles de l’Établissement de détention Maison Tanguay, elle a œuvré comme agente de relations communautaires auprès de diverses ressources et occupé les fonctions de chef d’équipe intérimaire. En 2021, elle joint les rangs de la Direction générale à la sécurité au sein du SMSC comme chargée de projet dans les dossiers touchant spécifiquement la violence entre partenaires intimes. Elle coordonne actuellement l’ensemble des activités de développement et d’implantation relatives à la mesure du bracelet antirapprochement à l’échelle provinciale.
Madame Lévesque est criminologue d’abord spécialisée en matière de délinquance sexuelle auprès des adolescents, puis des adultes et enfin en matière de violence conjugale. Elle a œuvré comme agente de probation durant quelques années. Elle est maintenant conseillère à la direction centrale et responsable provinciale des dossiers de délinquance sexuelle, de violence conjugale, des victimes, du Point de chute provincial pour l’information aux personnes victimes et des dossiers à haut risque.
Madame Tremblay détient des diplômes universitaires en service social, toxicomanie et délinquance sexuelle. Elle a entrepris sa carrière professionnelle dans le réseau communautaire des maisons de transition et travaille depuis plus de 20 ans au sous ministériat des Services correctionnels. Elle a débuté comme agente de probation en milieu ouvert et a travaillé près de 10 ans à l’Établissement de détention de Québec, notamment dans le dossier de la prévention du suicide. Elle a par la suite occupé différents postes au bureau du directeur général du réseau correctionnel de l’Est-du-Québec et a été directrice intérimaire à la Direction des services professionnels correctionnels de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Depuis 2015, elle est directrice des programmes à la Direction générale aux programmes, au conseil et à l’administration. Sa direction s’occupe notamment de l’évaluation et des programmes destinés aux personnes contrevenantes, dont ceux en matière de violence conjugale.