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Résumé

Les adolescent·es contrevenant·es ont souvent été exposé·es à de nombreux événements traumatiques dans leur système familial ou au sein de la communauté. Selon les études, jusqu’à 95 % d’entre eux·elles révèlent avoir vécu au moins un événement traumatique au cours de leur vie alors que cela ne concerne que 61 % des adolescent·es en population générale. Pour la plupart, le premier événement traumatique a eu lieu tôt dans l’enfance.

Cette présentation portera sur l’influence réciproque des expériences de victimisation et de la délinquance dans la vie des jeunes contrevenant·es. D’abord, la distinction entre le trauma complexe et le trouble de stress post-traumatique sera précisée. À l’aide de données de recherche, nous exposerons les liens entre des réalités rarement prises en compte simultanément : les traumas complexes, les conduites délinquantes et les événements traumatiques pouvant en découler. Cette interinfluence sera présentée afin d’en saisir les conséquences dans la vie des jeunes contrevenants. Les implications pour la recherche et l’intervention auprès de ces jeunes seront abordées à travers des pistes de solution.

Objectifs

  • Connaître l’étendue de l’exposition traumatique chez les jeunes contrevenant·es.
  • Comprendre ce qui contribue à l’exposition à des événements potentiellement traumatiques chez les jeunes contrevenant·es.
  • Comprendre comment les adolescent·es auteur·trices de violence en subissent des conséquences psychologiques.

Conférencière

Catherine Laurier, Ph. D.

Catherine Laurier, Ph. D.

Professeure agrégée, département de psychoéducation, Université de Sherbrooke
Membre du Groupe de recherche et d’intervention sur les adaptations sociales de l’enfance (GRISE) de l’Université de Sherbooke
Membre de l’équipe AJIR
Chercheuse régulière, Institut universitaire Jeunes en difficulté (IUJD), CIUSSS Centre-Sud-de-L’île-de-Montréal
Chercheuse régulière, Centre de recherche Charles-Le Moyne (CRCLM)

Les recherches de Catherine Laurier portent sur la santé mentale des jeunes contrevenant·es pris en charge par la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescent (LSJPA) et sur l’impact des événements traumatiques vécus ou non en contexte de délinquance. Elle s’intéresse aux jeunes contrevenant·es associé·es ou non à des gangs de rue dans le cadre de ses recherches. Elle mène des recherches alliant méthodologie quantitative et qualitative auprès de cette clientèle depuis plus de 15 ans. Un autre volet de ses recherches porte sur l’intégration psychosociale des adolescent·es par des interventions psychosociales utilisant le sport comme médium d’intervention. Depuis le printemps 2020, elle s’intéresse à l’adaptation des jeunes dans le contexte de la pandémie de COVID-19 et, depuis, à la façon dont les adolescent·es et jeunes adultes se développent.