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Résumé

L’école québécoise s’est donnée comme mission de répondre à trois grands défis sociaux : instruire dans une perspective de mondialisation, socialiser pour vivre ensemble tout en préservant son identité et qualifier dans un monde technologique. À ses défis s’ajoute une priorité, celle de donner à chaque jeune la possibilité de développer son potentiel, ne laissant ainsi personne derrière. Ces objectifs sont à la portée de la plupart des jeunes, toutefois certains d’entre eux vivent des situations particulières qui nécessitent de sortir des cadres habituels, de mobiliser davantage de ressources, d’explorer des avenues différentes. Ces situations dites complexes engendrent souvent des contraintes majeures qui exercent des pressions importantes sur les milieux scolaires, notamment parce qu’elles conduisent parfois à des bris de services. Tout comme la famille, l’école est un milieu de vie. Il est donc essentiel de s’assurer du bien-être de tous ceux qui la fréquentent.

 

À cette fin, il importe de mettre en place des balises et des conditions favorisant le sentiment de sécurité. Il s’agit là d’un défi puisque l’équilibre entre les besoins de certains jeunes et le sentiment de bien-être dans le milieu est fragile. En mettant en place une structure d’accompagnement du personnel scolaire qui fait une place prépondérante aux approches sensibles au trauma, aux connaissances sur l’attachement ainsi qu’aux approches développementales, on assure le développement de pratiques appuyées sur la recherche. Il est aussi nécessaire de former les intervenants de proximité à des approches visant la protection de l’intégrité physique et de mettre en place des mesures de postvention lors d’évènements impliquant des manifestations agressives. Ces situations complexes amènent les divers partenaires à se mobiliser et force est de constater que la collaboration intersectorielle présente parfois des enjeux. Le travail en interdépendance en tout respect des rôles et responsabilités de chacun est un facteur de protection pour ces jeunes et leurs familles.

Objectifs

  • Amener les participant·es à mieux connaître les approches utilisées pour la formation et l’accompagnement du personnel scolaire qui œuvrent auprès des clientèles vulnérables.
  • Présenter des initiatives intersectorielles porteuses en situation complexes.

Conférencières

Manon Fortin, M. Éd.

Manon Fortin, M. Éd.

Chargée de cours à l’Université de Sherbrooke et coordonnatrice des services de soutien et d’expertise, régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches, ministère de l'Éducation du Québec

Manon Fortin œuvre depuis plus de trente-cinq ans en éducation. Elle a enseigné pendant 14 ans au primaire avant d’occuper tour à tour les postes de conseillère pédagogique, coordonnatrice de l’enseignement, directrice adjointe au secondaire et directrice au primaire à la Commission scolaire des Découvreurs. À l’automne 2017, elle a rejoint l’équipe de la Direction de l’adaptation et des services éducatifs complémentaires au ministère de l’Éducation du Québec et a participé aux travaux de recherche et de développement en lien avec le dossier Climat scolaire, violence et intimidation. Elle a ensuite coordonné l’équipe des services régionaux de soutien et d’expertise pour les régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches.

 

Détentrice d’un diplôme de 3e cycle en gestion de la formation, elle s’intéresse plus particulièrement à la culture collaborative organisationnelle et aux modèles de collaboration intersectorielle. Elle agit aussi à titre de ressource professorale au diplôme de deuxième et de troisième cycle en gestion de la formation à l’Université de Sherbrooke.

 

Certains la connaissent aussi pour ses contributions dans le dossier des polarisations sociales notamment sa participation à l’équipe Recherche Action sur les Polarisations Sociales (RAPS) et à la Table provinciale la violence les jeunes et le milieu scolaire.

 

Récemment retraitée, elle pilote divers projets axés sur le développement professionnel et les pratiques intersectorielles.

Nancy Fortin

Nancy Fortin

Travailleuse sociale et agente de soutien régional pour le service de soutien et d’expertise du ministère de l'Éducation du Québec , dossier trouble relevant de la psychopathologie, Saguenay-Lac-St-Jean

Nancy Fortin est travailleuse sociale de formation. Elle occupe actuellement un poste au service de soutien et d’expertise du ministère de l’Éducation en tant qu’agente de soutien régional en troubles relevant de la psychopathologie pour la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Mme Fortin cumule plus de 30 ans d’expérience auprès d’une clientèle scolaire complexe. Dans les dernières années, sa passion pour cette clientèle l’a amenée à s’intéresser aux impacts des traumas relationnels sur le parcours scolaire des élèves vivant ou ayant vécu en contexte d’adversité. C’est par la formation au personnel scolaire ainsi que la mise en place de structure d’accompagnement aux pratiques sensibles qu’elle parcourt le territoire afin de soutenir les milieux. Elle est également au cœur de la mise en place d’une structure de réseautage intersectoriel qui a pour mission le soutien des professionnels scolaires travaillant auprès de la clientèle.

Son vif intérêt pour le sujet l’a aussi amenée à s’intéresser au bien-être du personnel scolaire, plus précisément aux impacts psychologiques pouvant être occasionnés par une prise en charge continue de cette clientèle à besoins particuliers. En ce sens, elle est au centre d’un projet pilote visant la conscientisation et la mise en place de facteurs de protection en lien avec le sujet.

Les changements des pratiques éducatives sont sans aucun doute au cœur de sa motivation professionnelle.