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Résumé

Plusieurs études montrent que la violence conjugale (VC) affecte autant, sinon davantage, les populations lesbiennes, gaies, bisexuelles, trans, queer et autres personnes de la diversité sexuelle et la pluralité des genres (LGBTQ+) que celles hétérosexuelles et cisgenres (Harland et al., 2021; Jaffray, 2021a; Jaffray, 2021b; Peitzmeier et al., 2020). Les populations (LGBTQ+) font face à des enjeux spécifiques de santé comparativement à la population générale, dont l’absence de services en VC adaptés à leurs besoins (Calton et al., 2016; Montse et al., 2019; Roy et al., 2023). D’ailleurs les intervenant∙e∙s rapportent se sentir peu outillés pour travailler auprès de ces clientèles (Canadian Centre for Gender & Sexual Diversity, 2017; Ford et al., 2013). Afin de pallier ces enjeux, une formation portant sur la VC chez les populations LGBTQ+ au Québec et destinée aux intervenant∙e∙s a été développée en co-construction entre les milieux de la recherche et ceux de la pratique communautaire. Cette communication présentera la démarche d’élaboration de cette formation innovante, autant par son sujet que par son développement interdisciplinaire et intersectoriel. Nous décrirons d’abord les deux projets de recherche à l’origine de la formation. Nous aborderons ensuite la démarche de développement de la formation et sa structure générale (ex. : thèmes, activités). Quelques rétroactions des intervenant∙e∙s ayant participé à la formation pourront être présentées en conclusion.

Objectifs

  • Présenter sommairement les résultats de la recherche;
  • Présenter le processus de développement de la formation;
  • Visibiliser la formation.

Conférencières

Sylvie Thibault, Ph.D.

Sylvie Thibault, Ph.D.

Professeure, Département de travail social, Université du Québec en Outaouais

Sylvie Thibault est professeure au département de travail social de l’UQO, chercheuse au Centre de Recherches Appliquées et Interdisciplinaires sur les Violences intimes, familiales et structurelles (RAIV) et à la Chaire de recherche sur la diversité sexuelle et la pluralité des genres. Elle s’intéresse à la VC et aux questions qui touchent les populations LGBTQ2+ depuis plusieurs années, et comment la réalité de ces populations est modulée par des facteurs structurels (ex. : homophobie, hétérocisnormativité). En 2012, ses recherches en partenariat ont mené à la réalisation d’un premier colloque régional sur la diversité sexuelle. En 2018, elle a participé à l’élaboration de la Trousse média sur la violence conjugale en contexte de vulnérabilité, pour l’INSPQ. Elle est co-chercheuse sur les projets de recherche financés par le FRQSC (2017-2020) et de l’Agence de santé publique Canada (2019-2024), qui portent spécifiquement sur la VC chez les populations LGBTQ+.

Co-auteur·trice·s

Rebecca Angele

Professionnel·le de recherche, Faculté des sciences sociales, Université Laval

Valérie Roy, Ph.D.

Professeure, École de travail social et de criminologie, Université Laval