Résumé
Il existe une diversité de cellules d’intervention rapide en prévention des homicides intrafamiliaux. Ce panel permettra de mieux comprendre leur fonctionnement et les facteurs favorisant leur bon fonctionnement ainsi que les points communs et les différences entre ces protocoles intersectoriels.
Objectifs
Au terme de cette conférence, les participant·es seront en mesure de :
- Expliquer les origines et les objectifs des cellules.
- Nommer les similarités et les différences entre les cellules.
- Discuter les éléments favorisant le bon fonctionnement des cellules.
- Discuter les défis auxquels sont confrontées les cellules.
Panélistes
Psychologue de formation, Andrée-Anne Genest est à la codirectrice du Centre de ressources pour hommes Drummond depuis près de 5 ans. Avant d’être à la direction de l’organisme, elle a été intervenante auprès des hommes ayant des comportements violents en contexte conjugal ou familial pendant 10 ans. Pour elle, la concertation, la collaboration et le respect de l’expertise de chacun sont au cœur des démarches effectuées dans le développement et l’implantation de Komodo, la cellule d’intervention rapide de Drummondville. C’est donc avec un grand honneur que Andrée-Anne Genest a accepté d’en être la co-porteuse.
Diplômée en criminologie de l’Université de Montréal, Chantal Lessard œuvre dans le domaine depuis les 20 dernières années. En début de carrière, elle travaille en victimologie dans un Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) puis comme agente de libération conditionnelle et gestionnaire pour les Services correctionnels du Canada. Depuis 13 ans, elle est directrice générale d’une ressource en réinsertion sociale, le Centre résidentiel communautaire
Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec (CRCATNQ) et d’un organisme qui vient en aide aux auteurs de violence conjugale et sexuelle, le Service d’aide et de traitement en apprentissage social (SATAS). Elle est un des membres fondateurs du Rabaska, un organe de concertation en matière de gestion des risques d’homicides conjugaux et intrafamiliaux avec d’autres partenaires clés de la région Abitibi- Témiscamingue.
Karine Messier Newman est directrice générale du Carrefour sécurité en violence conjugale (CSVC). Elle y œuvre depuis maintenant six ans. Elle possède une maîtrise en psychopédagogie ainsi qu’un baccalauréat en science de l’éducation. Elle cumule de nombreuses années d’enseignement en adaptation scolaire au niveau primaire et secondaire. Par ailleurs, riche de cette expérience, elle est devenue conseillère pédagogique au niveau collégial et chargée de cours pour l’Université du Québec à Trois-Rivières. De plus, ce parcours professionnel l’a amenée à développer une expertise en andragogie et en accompagnement des collaborations entre les partenaires pouvant permettre une plus grande réussite scolaire chez les jeunes en difficulté. Elle a œuvré dans le monde de l’éducation pendant vingt ans pour désormais transférer ses connaissances et compétences dans le soutien et l’accompagnement des partenaires afin d’améliorer la sécurité des victimes de violence conjugale. Depuis qu’elle est à la barre du CSVC, elle a développé et dispensé de multiples formations sur l’évaluation et la gestion des risques pour la sécurité en contexte de violence conjugale aux partenaires du Modèle CSVC des milieux communautaires, policiers, judiciaires et de la santé et des services sociaux. Dans cette veine, elle a participé à la formation offerte dans le cadre de l’implantation des tribunaux spécialisés en violence conjugale et agression sexuelle au Québec aux agent·es de probation des services correctionnels Canada dans l’Est francophone et a été conférencière invitée dans le programme de travail social de l’Université du Québec à Rimouski et dans celui de criminologie de l’Université de Montréal.
Mario Trépanier travaille depuis 1998 dans un organisme spécialisé dans l’intervention auprès des personnes à risque de comportements violents en contexte conjugal et familial, membre du réseau à cœur d’homme. Formateur, auteur et conférencier, il a collaboré à plusieurs travaux de recherche et s’est intéressé tout particulièrement à la question du repérage et de la référence des clientèles masculines en matière de violence, de même qu’à celle de la prévention des homicides intrafamiliaux. Plus récemment, il s’est intéressé à la question des femmes ayant des comportements violents et à celle des victimes masculines de violence conjugale.