Résumé
Les proches des personnes qui vivent avec un trouble mental grave et qui ont des comportements problématiques qui haussent leur risque de judiciarisation sont des sources de soutien financier, psychologique et social de premier rang. Cette présentation s’ancre dans les résultats d’entrevues avec des proches aidants, qui montrent que les familles sont trop souvent dans des positions éprouvantes et déchirantes, devant jongler avec la recherche de soins, la compréhension des dédales administratifs, l’expérience déshumanisante des services pour eux-mêmes et leurs proches, ainsi que leur propre santé et sécurité.
Objectifs
- Sensibiliser à l’expérience des proches aidants au sein des services en santé mentale forensique;
- Développer la compréhension des obstacles à l’implication des proches aidants dans le parcours de soins en santé mentale;
- Identifier des pistes de solution.
Conférencières
Marichelle Leclair est professeure au département de psychoéducation à l’Université du Québec en Outaouais ainsi que chercheuse à l’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel. À l’automne 2023, elle est également chercheuse invitée au Scottish Forensic Network en Écosse et au Auckland Regional Forensic Services en Nouvelle-Zélande. Elle détient un doctorat en psychologie de l’Université de Montréal et une maîtrise en épidémiologie de l’Université McGill. Ses thèmes de recherche incluent la prévention de la violence et de la judiciarisation des personnes ayant des troubles mentaux graves ainsi que la promotion du rétablissement.
Suzanne Péloquin est une proche aidante. Depuis plus de vingt ans, elle accompagne ses fils dans leur parcours de vie. Ainsi, elle a été confrontée à plusieurs situations en lien avec son rôle : refus de traitement, requête de garde, ordonnance de soins, contention de son enfant, et même la mort d’un de ses fils. Elle a toutefois également eu la chance de vivre des liens significatifs avec des équipes de soins, des personnes dotées d’un cœur aux compétences extraordinaires tant dans le réseau public que communautaire.
En parallèle à son rôle de mère, elle détient un baccalauréat en service social et une maîtrise en gestion et développement des organisations.
Elle a contribué à l’avancée de plus d’une cinquantaine de projets permettant d’améliorer les conditions de vie des gens. Elle a notamment été membre fondatrice de la Maison de Transition l’Éclaircie (anorexie-boulimie), de la RAC (résidences en assistance continue), de Phénix (trouble de comportement grave en santé mentale). Elle a aussi occupé des rôles de leader à titre de directrice du Regroupement des organismes communautaires de la région 03 et assumé diverses fonctions en communication, en gestion et en ressources humaines au sein du réseau de la santé et des services sociaux comme cadre intermédiaire et supérieure. Elle a également collaboré à la production du Guide des bonnes pratiques sur l’implication des proches en santé mentale qui sera publié très bientôt.
Elle travaille maintenant en tant que consultante en gestion des ressources humaines et en développement des organisations.
Depuis quelques mois, elle est chargée de projet pour le Réseau Avant de Craquer.