Chaque année, le Centre de recherche de l’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel organise un concours de bourses permettant à des étudiant·es de présenter leurs résultats de recherche à des congrès scientifiques internationaux. Forensia a le privilège d’intégrer ces présentations dans le cadre de sa programmation de conférences-midi, les 17 et 23 octobre 2024.
Cette conférence comprend deux présentations de 30 minutes.
12 h 00 à 12 h 30 : présentation # 1
Facteurs influençant l’acceptation et la confiance à l’égard d’un agent virtuel autonome (AVA) dans la formation à l’évaluation du risque des jeunes contrevenants
Ann-Pierre Raiche, étudiante au doctorat en criminologie, Université de Montréal
12 h 30 à 13 h 00 : présentation # 2
Multiples dimensions et implications de l’expression de la sexualité en psychiatrie légale selon la perspective des hommes institutionnalisés
Frédérique Fortin, M. A., Diplômée de la maîtrise en sexologie profil recherche-intervention, Université du Québec à Montréal
Léanne Dauphinais et Sara Saint-Pierre Côté, également récipiendaires d’une bourse Gilles-Côté, présenteront leur projet le 23 octobre 2024. Cliquez ici pour plus de détails.
Présentation #1
Facteurs influençant l’acceptation et la confiance à l’égard d’un AVA dans la formation à l’évaluation du risque des jeunes contrevenants
Ann-Pierre Raiche, étudiante au doctorat en criminologie, Université de Montréal
Depuis plusieurs années, l’utilisation de l’intelligence artificielle dans le domaine de l’éducation suscite un intérêt croissant (Roos, 2018 ; Okonkwo et Ade-Ibijola, 2021). Plus précisément, pour soutenir les activités d’enseignement et d’apprentissage, les AVAs sont l’une des applications les plus populaires dans plusieurs domaines d’études, incluant le domaine des soins infirmiers, de la médecine et de la psychologie (Okonkwo et Ade-Ibijola, 2021). Alors que l’intérêt pour les AVAs en tant qu’outil d’apprentissage efficace augmente, il est important de s’intéresser à l’accueil des utilisateurs face à ceux-ci puisque les études soulignent que lorsqu’ils sont acceptés et mis en œuvre correctement, les AVAs peuvent être utiles pour faciliter l’apprentissage dans le contexte éducatif (Clarizia et al., 2018). Dans cette optique, les objectifs de cette étude sont de :
- Examiner l’acceptation et la confiance à l’égard d’un AVA utilisé dans le cadre de la formation à l’évaluation du risque.
- Examiner les facteurs influençant l’acceptation et la confiance à l’égard d’un AVA dans le cadre de la formation à l’évaluation du risque.
Pour ce faire, 112 étudiants en criminologie de l’Université de Montréal ont été invités à réaliser un exercice avec un AVA lors d’une formation à l’évaluation du risque et à remplir divers questionnaires en ligne. Les résultats mettent en évidence des niveaux satisfaisants d’acceptation et de confiance dans l’AVA. Plus précisément, plus de la moitié des participants semblent satisfaits ou très satisfaits de l’AVA, tandis que la plupart des participants semblent neutres ou satisfaits de la bienveillance et de la crédibilité de l’AVA. Les résultats suggèrent également que l’acceptation et la confiance ne dépendent pas seulement de la conception de l’AVA, mais aussi des certains facteurs individuels, soit le sentiment de compétence personnelle, l’anxiété et le style d’apprentissage.
Accréditations
Ordre des psychologues du Québec
Cette activité de formation continue en psychothérapie est reconnue par l’Ordre des psychologues du Québec. No de reconnaissance OPQ : RA06607-24
Ordre professionnel des criminologues du Québec
Formation dont l’admissibilité a été confirmée par l’Ordre professionnel des criminologues du Québec aux fins de la formation continue obligatoire, pour une durée de 30 minutes.
Présentation #2
Multiples dimensions et implications de l’expression de la sexualité en psychiatrie légale selon la perspective des hommes institutionnalisés
Frédérique Fortin, M. A., Diplômée de la maîtrise en sexologie profil recherche-intervention, Université du Québec à Montréal
La sexualité est une dimension à la fois importante et associée à divers enjeux pour les personnes institutionnalisées en psychiatrie légale. Plusieurs barrières cliniques et institutionnelles entravent son expression, malgré les retombées potentiellement positives sur le rétablissement. Ainsi, une étude de cas sera proposée afin de présenter la méthodologie et les principaux constats d’une recherche réalisée à l’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel qui avait comme objectif d’explorer le vécu sexuel des hommes institutionnalisés en psychiatrie légale.
Lors de cette recherche, neuf hommes hospitalisés ont pris part à une entrevue individuelle semi-dirigée. Dans l’étude de cas, différents thèmes qui révèlent des résultats de la recherche seront présentés dont :
- Les manières d’exprimer leur sexualité en milieu fermé.
- Les éléments entravant leur sexualité
- Les conséquences positives perçues d’exprimer une forme de sexualité
- Leurs besoins sexuels
- Les recommandations qui favoriseraient l’expression de la sexualité des patients.
Ces résultats mettent en évidence le besoin d’intégrer la sexualité tant dans les politiques institutionnelles que dans les plans de traitement des patients pour mieux répondre à leurs besoins sexuels et thérapeutiques. Ainsi, une reconnaissance et une intégration de cette dimension en psychiatrie légale pourraient possiblement favoriser non seulement le bien-être global des personnes hospitalisées, mais aussi leur rétablissement. Il importe donc de se questionner sur les modalités qui devraient être implantées dans ce type d’établissement afin d’assurer un équilibre entre la sexualité, les risques de violence et la sécurité des personnes institutionnalisées. Enfin, l’étude de cas présentée permettrait de partager les données recueillies pendant la recherche, en plus de favoriser une réflexion sur les enjeux sexologiques et l’intégration de la sexualité en psychiatrie légale concernant cette étude de cas.
Accréditations
Ordre des psychologues du Québec
Cette activité de formation continue en psychothérapie est reconnue par l’Ordre des psychologues du Québec. No de reconnaissance OPQ : RA06609-24
Ordre professionnel des criminologues du Québec
Formation dont l’admissibilité a été confirmée par l’Ordre professionnel des criminologues du Québec aux fins de la formation continue obligatoire, pour une durée de 30 minutes.